Alyssia, ma femme (16)

Catégories : Cuckold candaulistes cocu
il y a 2 ans

Le début de cette saga est ici

Alyssia s’est faite péremptoire.

  • Oh, là ! Vous allez coucher tous les deux. Il y en a pas pour longtemps.
  • Je sais pas. Je crois pas, non.
  • Alors là, je suis bien tranquille. Oh, mais je te fais pas de reproches, hein ! Je serais vraiment très mal placée pour. Et puis, de toute façon, c’est ce qui peut t’arriver de mieux. Depuis le temps que je te le répète…

Elle est sortie de la douche, s’est enveloppé la tête dans sa grande serviette blanche.

  • D’ailleurs, à ce propos, faut que je te dise quelque chose. C’est impressionnant ce que t’as changé ces derniers temps. Tu t’affirmes. T’es plus sûr de toi. Beaucoup plus homme, pour parler clair. Et ça, aussi bizarre que ça puisse paraître, c’est depuis que tu fais des trucs avec des types. On dirait que ça t’a dénoué quelque part. Donné le droit d’être toi-même. Alors Eugénie, c’est sans doute la suite logique du processus. Son aboutissement. Enfin ! C’est pas trop tôt.
  • Et peut-être que pour nous, maintenant, alors, du coup…

Elle n’a pas répondu. Elle a posé un pied sur le tabouret, près du lavabo, pour se couper les ongles.

  • À part ça, j’ai encore eu une longue conversation avec Benjamin ce matin. Et j’ai joué cartes sur table.
  • À propos ?
  • Ben, des jumeaux, tiens ! Qu’est-ce tu veux d’autre ? Il l’a pas mal pris du tout. Au contraire. Et alors, du coup, je te passe les détails, mais tu sais ce qu’on a décidé ? C’est que j’allais prendre une chambre avec eux, là-bas, au Petit Castel et qu’à vous, Benjamin, Camille et toi, Eugénie donnerait celle d’à côté. T’as rien contre ?
  • Oh, que non !
  • Par contre, va falloir la jouer fine. Faire hyper attention de pas se couper. Surtout au restaurant, en bas. On ne se connaît pas. On s’ignore. Non, parce qu’ils prendraient vraiment ça très mal, les deux autres…

Quand Camille est arrivée, on était déjà depuis un bon moment à table, Alyssia et les jumeaux tout au fond, près de la cheminée et moi tout seul à côté du grand buffet en chêne.

  • Benjamin est pas avec toi ?
  • Non. Il m’a déposé devant la porte et il est reparti. En catastrophe. Son père vient d’avoir une attaque.

Elle m’a effleuré les lèvres.

  • Il est désolé, mais il tient absolument à ce qu’on ne change rigoureusement rien à ce qu’était prévu. Ça t’ennuie pas au moins ?
  • Oh, mais pas du tout, non.
  • On va pouvoir se consacrer exclusivement l’un à l’autre, comme ça.

Eugénie nous a apporté nos assiettes.

  • Sous le regard attentif de cette charmante jeune personne.

Qui nous a gratifiés de son plus charmant sourire.

Quand elle est arrivée dans la chambre, on était étendus tous les deux sur le lit. Nus.

  • Trop tard, ma pauvre !
  • Oui. On n’a pas réussi à résister. On a bien essayé, mais ça pressait trop.
  • Et ça va plus être possible maintenant. Parce qu’on s’est donnés à fond. On est sur les rotules.
  • Alors, le mieux, c’est encore que t’ailles te coucher.

Sa mine désolée nous a fait éclater de rire.

  • Mais non, idiote ! On t’a attendue.
  • Par contre, à côté, ça fait un bon petit moment déjà qu’ils sont entrés dans le vif du sujet. Tiens, qu’est-ce que je disais !

Alyssia gémissait en sourdine. On l’a écoutée prendre son envol.

– Oh, c’est bon ! Non, mais c’est bon ! Qu’est-ce que c’est bon ! S’apaiser. En mots murmurés doux inaudibles. Retomber.

  • Bon, mais c’est pas tout ça ! Et nous ?

J’ai proposé qu’Eugénie prenne la direction des opérations.

  • Moi ?
  • Ben oui, toi ! Pas le roi de Prusse.

Elle nous a regardés, perplexe, l’un après l’autre. Et puis elle s’est brusquement décidée. Elle est allée chercher deux serviettes dans la salle de bains dont elle nous a, après nous avoir fait lever, bandé les yeux. À l’un comme à l’autre. Il s’est passé un long moment avant que sa main ne vienne se poser, toute chaude, sur mon ventre, n’y chemine, ne se dirige résolument vers ma queue, ne s’en saisisse. Un frottement doux, soyeux. Elle nous avait mis bout à bout. Elle me caressait avec lui. Elle le caressait avec moi.

  • Vous êtes tout durs.

Camille a envoyé promener la serviette de bains.

  • Et merde ! Je veux voir.

Moi aussi. Penchée sur nous, l’air absorbé, elle a continué à nous frotter voluptueusement l’un contre l’autre. C’est Camille qui a joui le premier. En grande partie sur ma queue. Et puis moi. Sur la sienne. Et sur ses couilles. Eugénie a relevé la tête, nous a lancé un regard enfiévré, s’est agenouillée et a léché. Tout. Jusqu’au bout. Tandis que nos mains se perdaient dans ses cheveux.

Ce sont les trilles de plaisir d’Alyssia qui m’ont réveillé. Eugénie était couchée à mes côtés. Elle a ri.

  • Ça donne à côté, hein, dis donc !
  • Elle est où, Camille ?
  • Partie. Elle a reçu un SMS dans la nuit. Elle s’est habillée et elle a filé. Dommage d’ailleurs. Parce que j’avais bien ma petite idée pour demain matin.
  • Qui était ?
  • Tu préférerais quoi, toi ? Que ce soit elle qui vienne en toi ou le contraire ?
  • Je sais pas. Je…
  • Ça peut aussi être les deux. À tour de rôle.
  • T’es pleine d’idées, toi, dis donc, quand tu veux !
  • Oh, là, si tu savais !
  • T’as aimé hier soir ?
  • Tu parles si j’ai aimé ! Depuis le temps que ça me trottait dans la tête un truc comme ça…
  • Mais t’as pas pris ton plaisir…
  • Si ! Un plaisir de l’intérieur. C’est les meilleurs. N’empêche… je me répète, mais qu’est-ce que je suis contente de vous avoir rencontrés.

Elle m’a posé la main en bas. Je suis allé lui chercher un sein sous le tee-shirt. J’en ai agacé la pointe. On s’est longuement caressés. Le cou. Les fesses. Son bouton. Ma queue. Nos lèvres se sont cherchées. Trouvées. Nos langues se sont enlacées. Elle a refermé ses jambes autour des miennes, promené ses ongles tout au long de mon dos.

  • Viens ! Oh, viens !

Elle s’est éperdue. En longs hululements échevelés. Qui se sont estompés, ont repris vigueur, ont longuement roulé.

  • Reste ! Reste-moi dedans !

Elle a attiré ma tête contre la sienne. Joue contre joue.

  • Je suis bien. Tellement !

Et elle s’est endormie.

2-

  • Alyssia !
  • Quoi ?
  • Tu te lèves pas ? Tu vas être en retard.
  • Quel jour on est ?
  • Jeudi.
  • Oh, putain, oui ! C’est vrai qu’on est en semaine. C’est pour ça qu’ils sont partis, les jumeaux. Ils bossent.
  • Et nous aussi ! Normalement…
  • Ils m’ont pas lâchée. Toute la nuit j’y ai eu droit.
  • J’ai entendu ça, oui.
  • Oh, ben, de ton côté, c’était pas mal non plus. T’en as fait quoi, d’ailleurs, d’Eugénie ?
  • Elle avait les petits déjeuners à s’occuper.
  • Je t’avais dit que ça allait pas tarder avec elle. Je te l’avais pas dit ? Et, apparemment, ça s’est plutôt bien passé. En plus ! Non ?
  • Elle est adorable.
  • Et ça aussi, je te l’avais dit…
  • Quoi donc ?
  • Que t’es amoureux d’elle.
  • Cette fois, tu vas être en retard, c’est sûr.
  • J’y vais pas. Je suis pas en état. Toi non plus, d’ailleurs, t’as de ces valises sous les yeux.
  • On reste là alors ?
  • Ou on va passer la journée quelque part ? Tous les deux ? Rien que nous deux ?

Ce fut, une nouvelle fois, Rocamadour.

  • Comme le jour où…

On y est arrivés sur le coup de midi.

  • On déjeune là-bas ?
  • Bien sûr.

La terrasse sous les tilleuls. On a éteint nos portables.

  • Qu’on soit tranquilles.

On a étudié la carte.

  • Je sais ce que tu vas prendre…
  • Moi aussi…

Émincés de foie gras et magrets de canard. Évidemment… Ça s’imposait. On s’est souri. On s’est pris la main par-dessus la table.

  • On peut bien dire ce qu’on veut, mais nous, ce sera toujours nous.
  • Et de plus en plus.
  • Surtout maintenant que…

Elle n’a pas achevé sa phrase.

Elle nous a voulu une petite sieste.

  • Fais-moi l’amour ! Tout doux. Tout tendre.
  • Vos désirs sont des ordres, chère Madame.

Mes doigts sur ses joues. Sur ses lèvres. Mes yeux dans les siens. On a fait durer. Longtemps. Et son plaisir l’a transpercée. Véhément. Débondé. Elle est restée dans mes bras.

  • C’est la première fois…

Les larmes lui sont montées aux yeux.

  • C’est la première fois que j’en ai avec toi. Jamais, avant…

Elle s’est blottie contre moi.

  • Si tu savais ce que j’en ai rêvé de ce moment-là…

On a passé le reste de l’après-midi à remettre nos pas dans nos pas. Main dans la main. À profiter du soleil. De la beauté des lieux. De nous. Le château. Le sanctuaire. Puis la forêt des singes. On a erré au milieu d’eux. On leur a distribué des pop corns. On s’est assis sur un banc et on les a regardés jouer, grimper aux arbres, en redescendre, se chamailler tant et plus.

  • Et maintenant ?
  • Eh bien ?
  • On va faire quoi pour les autres, là ?
  • Rien. Rien de spécial. Il y a rien de changé. Si ?
  • Non. À part nous. Mais ça, ça ne regarde que nous.
  • Exactement.
  • On a été bien contents de les trouver. On va pas s’en débarrasser, comme ça, du jour au lendemain, sous prétexte qu’on n’a plus besoin d’eux.
  • D’autant que c’est complètement faux. Ils peuvent encore nous apporter beaucoup. Énormément.
  • Et nous à eux.

On s’est tendu les lèvres.

Le lendemain, au réveil, on a rallumé nos portables.

  • J’ai un message de Benjamin.
  • Et moi, d’Eugénie.

FIN

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